A l’automne 2023, à Sommedieue, des ateliers avec les participants d’un chantier jeunes ont permis de lancer les premiers contours du « Meusianisme », en mêlant les idées de tous aux savoir-faire des artistes. « Le terme Meusianisme est délibérément décalé et humoristique mais il définit vraiment notre projet : à partir de l’ancrage culturel des gens sur un territoire, mélanger les formes et les cultures » résume Gabriel. Un scénario a été proposé aux participants pour stimuler leur créativité : dans un futur proche, la Meuse est devenue un « Nouveau monde » après « le grand chamboulement » et se reconstruit entre passé et avenir, puise dans ses souvenirs et dans ses aspirations pour faire émerger le Meusianisme. Autour des propositions des jeunes, des ateliers de création musicale, d’écriture de poèmes et de vidéo autour d’images récoltées ont permis de réaliser un ciné-concert en octobre dernier. « Plus de cent personnes sont venues, c’était vraiment un succès, raconte Gabriel Fabing. On a mélangé du rock, de l’électro à des passages plus contemplatifs ; l’idée est toujours de s’adresser à tous, sans rien sacrifier en termes d’exigence ».
La réalisation d’un épisode deux, à Génicourt, s’inspirera de collectes d’images et de sons sur le territoire par les jeunes, qui découvriront aussi le travail d’Image Est (association chargée notamment de numériser les fonds d’archives privées). Ces travaux constituent « un laboratoire d’idées » pour la compagnie, en vue de la création prochaine d’un ciné-concert professionnel avec des musiciens amateurs et professionnels. S’y ajouteront des images d’archives mêlées à des vidéos créées pour l’occasion, et une installation plastique sonore et participative. En parallèle, un cycle d’ateliers avec l’école maternelle et primaire de Dugny-sur-Meuse sera organisé entre mars et mai. « Échanger et négocier pour bâtir une identité commune, c’est quelque chose qui a vraiment parlé aux jeunes ; ils sont convaincus qu’on a beaucoup de choses à partager culturellement, explique le musicien. Les ateliers ont été aussi un moyen pour eux de mieux connaître leur territoire ». Pour le compositeur, il n’y a nul besoin de réenchanter la Meuse : elle porte déjà, dans son histoire, dans ses espaces, les matériaux propices à un émerveillement qui se manifeste régulièrement. « A la Fête du four de Dieue-sur-Meuse, on est venus faire une sieste sonore, une proposition vraiment singulière, raconte Gabriel. Il faut souligner le rôle des organisateurs, qui savent se montrer audacieux ».
Vous avez entre 12 et 17 ans ? Inscrivez-vous à la prochaine session du 26 février au 1er mars
Et si vous souhaitez juste découvrir le résultat du travail, rdv le Vendredi 1er mars à 18h à Génicourt :
(Texte Benjamin Bottemer)