En collaboration avec le musée du Feutre, nous envisageons la suite du projet de recherche Une histoire, une prière, un espoir. Imaginé sous forme d’une résidence de production et d’interventions dans le cadre de l’été culturel 2023. Ce temps de travail se place dans la continuité de la résidence menée en 2022.
Trois raisons m’ont conduit à initier ces recherches : une passion pour l’œuvre littéraire de Tchinguiz Aïtmatov (1928-2018), un conteur extraordinaire, proche de la terre, il décrit avec poésie et véracité le pays kirghize. Puis, un intérêt pour la fabrication des tapis en feutre. Un travail complexe, patient et dévoué. La naissance de l’art traditionnel du Shirdak et de l’AlaKiyiz remonte à l’âge du bronze, depuis 2012, il est inscrit sur la liste de sauvegarde urgente du patrimoine immatériel de l’Unesco. Le dernier élément moteur, est le sentiment de « fernweh » littéralement, en allemand, « le mal du lointain », évoque un désir d’horizon indéniablement comblé par la rencontre spectaculaire entre ciel et terre au Kirghizistan.
Au-delà d’une fabrication artisanale d’objets usuels, les tapis kirghiz comportent une dimension rituelle et sociale. La matière et les motifs témoignent d’une cosmovision singulière, d’une relation puissante à la nature, à l’univers et au vivant.
Comment faire vivre à travers une pratique plastique contemporaine des gestes en voie de disparition ? Comment charger un objet d’une force spirituelle et symbolique dépassant sa simple matérialité ?
// DATES :
Du 19 au 30 aout, puis une deuxième période de travail en octobre à définir