Dans Un beau ténébreux, le premier spectacle de la Compagnie 19 juillet, l’élément scénographique structurel est la reproduction d’un court de tennis à l’échelle 1:1. Le tracé figurant le terrain est utilisé comme le point de départ de la composition de l’espace. La compagnie souhaite actualiser son spectacle sur un authentique court de tennis.
Le choix attentif du lieu de la représentation veille à ce qu’il soit un fil dans la tresse du spectacle, que son empreinte visuelle et imaginaire se déploie, dans une relation plus analogique que logique.
Par ce nouveau rapport de mise-au-réel, il est permis au spectacle de s’enrichir, de changer au contact avec ces nouveaux spectateurs, peu coutumiers des théâtres et ayant une attention différente.
SIMONE sera notre Hôtel des Vagues. Avec les habitants de Châteauvillain, nous constituerons notre cartographie du roman, pour imaginer par jeu de correspondances, de relations, d’extractions, comment Châteauvillain pourrait devenir le théâtre des actions d’Un beau ténébreux.
Chaque jour, nous choisirons un lieu décrit dans le roman de Julien Gracq et tenterons de le transposer dans le territoire réel de la Haute-Marne. Les habitants seront nos guides. À partir des descriptions de J. Gracq, ils nous mèneront, en experts de leur territoire, vers les lieux qui sont les correspondances poétiques du roman.
Alors, d’après nos visites, nous créerons de nouvelles images, nous effectuerons des prélèvements, afin d’opérer une correspondance entre la fiction et la réalité.
Ces objets seront compilés dans des enveloppes que nous enverrons par voie postale pour annoncer le spectacle à la fin de notre séjour.
// DATES :
La compagnie sera en résidence du 4 au 9 septembre puis du 18 au 30 septembre.