Mise en page et mise en scène : la compagnie 19 Juillet explore les porosités entre graphisme et scénographie. Déployant une recherche autour de l’image et du livre, elle fait émerger des formes performatives nouvelles accordant un souffle dramatique aux images. Porteuse d’une poésie empirique et concrète, la compagnie nancéienne fondée par la plasticienne Louisa Cerclé propose des expériences sensibles qui revivifient l’écoute des spectateurs. A travers des objets graphiques mis en rapport et en spectacle d’une manière inattendue, les créations de la compagnie offrent aux regards une expérience synesthésique vivace.
Dans Un Beau ténébreux (créé en 2021), la compagnie 19 juillet livrait une composition mouvante de signes graphiques, « un voyage de la réalité au rêve » d’après le roman de Julien Gracq. L’élément scénographique central : un court de tennis, reproduit sur scène. A Châteauvillain, les artistes ont pu proposer une représentation sur un véritable court de tennis. De plus, grâce à des habitants-guides, la compagnie a exploré le territoire pour repérer des lieux correspondant à ceux du roman. Actions performatives, installations et nouvelles images ont été créées sur place, faisant de Châteauvillain le théâtre des actions d’Un Beau ténébreux.