«Ce que je crois, c’est que la réalité quotidienne, dans laquelle nous pensons vivre n’est que la lisière d’une fabuleuse réalité à reconquérir.»
Julio Cortazar.
Prima raconte, aujourd’hui, la difficulté de construire, de s’engager, de croire en soi, dans une époque traversée par des problématiques de plus en plus en complexes. C’est une galerie de portraits de personnages comme vous et moi.
En sous-texte, Prima déploie toutes les étapes du geste de création artistique mais dans chaque scène, chacun peut s’identifier.
Avec Prima, nous tissons un récit fragmenté et protéiforme, autour de situations a priori éclatées, mais se répondant toutes, et mettant en scène des personnages caractérisés, recconnaissables. Prima développe un théatre de situations et de personnages. Au fur et à mesure de la pièce, chaque personnage et chaque situation semble tendre vers un but inconnu, de plus en plus urgent, et jusqu’à un état decrise, voire de folie.
Au regard de l’époque que nous traversons, les personnages, humbles ou compliqués, sont perdus, hésitent, buttent devant mille problèmes, pris entre les contingences du quotidien et des questionnements politiques qui les dépassent, ils ne savent pas comment se parler. Mais toujours ils luttent, et espèrent. Pour brosser le portrait de notre époque (à notre époque), l’humour est l’arme que nous avons choisie.
Prima est une création enragée et délicate à la fois.
Elle laisse apparaître des figures familières et mythiques. En tant que metteurs en scènes, nous venons peindre la réalité. Avec les spectateurs, nous la reconquérons. Ce spectacle qui raconte la difficulté de créer, d’être, de communiquer, déborde d’élan et de tendresse.