Un caillou humide, une pierre mouillée prennent des teintes nouvelles au contact de l’eau. Les stries, motifs, reflets, silicates contenus depuis des millions d’années dans les roches vosgiennes s’éveillent et se révèlent sous la pluie. Ici les roches sont moutonneuses au même titre que les nuages qui dévalent le long des chaumes vosgiennes. Milliards de gouttelettes suspendues entre les sapins.
Visuellement, l’eau transforme notre perception du paysage. De par ses différents états solides, liquides, gazeux, elle cache, révèle, reflète, creuse, remplit les montagnes, leurs aspérités, et les êtres qui les habitent. L’eau est partout dans les Vosges. Des sources d’eau potable aux noms des villages et stations thermales en passant par les lacs, les cascades. Et pourtant, elle se fait de plus en plus rare. Comment lui redonner la place qu’elle occupe en tant que source de vie, de changement, de mouvement de beauté et de poésie? Quelle forme lui donner ? En vide, en plein, en dégradé, en lignes, courbes, volutes, masse, gouttes, points. C’est parfois le papier qui fait ressortir sa blancheur tantôt écume, tantôt nuages, tantôt neige. L’idée est de créer des flaques, étangs ou lacs pour refléter les souvenirs d’un lieu visité, comme des miroirs de ce qui nous touche lorsque l’on traverse un espace. Refléter notre mémoire de la nature environnante dans des miroirs d’eau.
// DATES :
Du 13 au 27 août