// Quel est votre projet artistique ?
Sur la terrasse vitrée d’un château à la froideur de marbre, il y a un vieux roi, une vieille reine, et de l’autre côté des fenêtres, sept jeunes princesses endormies. Le prince Marcellus revient après des années d’absence. Faut-il ou non éveiller les princesses ? Pour des raisons obscures, on attend, par des simagrées, on repousse. On parle même de briser les vitres.
Dans cet étrange conte entre La belle au bois dormant et En attendant Godot, il n’y a ni quête, ni dragon, ni baiser salvateur, ni lutte acharnée, nul grand amour, nul acte de bravoure. Les vieux souverains-guignols attendent la fin autant qu’ils la redoutent. Le drame semble inévitable. D’ailleurs, on marche déjà sur des ruines. Alors, au creux de cette atmosphère crépusculaire, comme un brin d’herbe entre les pavés, Marcellus apporte avec lui l’enthousiasme de l’avenir et le besoin puissant de bonheur.
Le passage au nouveau monde ne se fera pas sans cocasserie. Marcellus et l’horizon [des funérailles pour notre monde] s’inspire généreusement du théâtre de tréteaux et des carnavals pour nous rappeler la nécessité brûlante de renverser l’horizon.
//Quelle implication des habitants·es ou des publics pendant votre résidence ?
Co-construction d’une déambulation avec le public.
Les ateliers sont l’occasion d’aborder deux thèmes de la pièce : la figure de la princesse endormie et le retour chez soi. Pour que chaque singularité s’exprime, nous proposerons plusieurs portes d’entrée : un atelier d’écriture, une récolte de comptines, chants, anecdotes et vêtements, et la confection d’une marionnette.
//Calendrier :
15 au 19 juillet : atelier de pratique avec les habitants (stade de Moussey/espace public Bataville)
22 au 26 juillet : répétition (stade Moussey)
29 juillet au 2 août : répétition (Fabrique autonome des acteurs)