Le travail d’Émilie Pierson prend sa source dans son histoire personnelle et familiale, notamment ses racines bulgares, produisant des œuvres comme autant d’instantanés et de réminiscences. Se forme un récit intime, marqué par le rituel, l’absence et les vides à combler, qu’elle veut nous transmettre. L’objet, et les souvenirs qu’il véhicule, tient une grande place dans sa pratique ; sculptures, éditions, installations, films, photographies dessinent un parcours sensible où l’on parcoure son territoire personnel et par-là même revisitions le nôtre.
A travers des ateliers et des rencontres informelles au sein de l’Agora, à Metz, et dans le parc de la Patrotte, Émilie Pierson a proposé aux habitants de lui présenter un objet associé à un souvenir important et de lui raconter son histoire, que l’artiste a enregistré avant de photographier l’objet. En ateliers, enfants et ados ont raconté, dessiné ou sculpté leurs « objets sentimentaux ». La résidence fut aussi l’occasion pour Émilie de travailler sur un projet de numérisation d’objets liés à la Bulgarie, qu’elle collecte depuis plusieurs années et qui forment « une matière à penser et créer » qu’elle souhaite protéger et partager.