Issu du monde du graffiti urbain, qu’il a documenté à travers la photographie et la réalisation de fanzines et de sérigraphies, Loïc Gallet découvre ensuite la puissance de la caméra pour libérer la parole et apaiser divers traumatismes. Formé à l’École Documentaire de Lussas, en Ardèche, il réalise plusieurs courts-métrages où les récits personnels s’entremêlent avec l’histoire de diverses communautés, interrogeant le rapport au monde et au territoire dans lequel chacun vit et travaille.
Les Voix radieuses s’inscrit dans le cadre de recherches menées par Loïc Gallet sur l’installation de l’industrie des déchets nucléaires en Meuse, en vue d’un long-métrage. Loïc a interrogé les personnes âgées de la résidence La Vigne Seguin à Dammarie-sur-Saulx sur cette vie meusienne d’avant l’arrivée de l’atome. A travers le souvenir de paysages chers à leurs cœurs se dessinent des « géographies de l’intime » que chacun a pu évoquer à partir d’images d’archives ; devenant par là-même autant de « guides » pour les explorations de l’artiste sur le terrain. La mise en scène de ces images à la résidence, ainsi que les paroles recueillies, donneront naissance à un court-métrage où se mêlent la vie quotidienne, les voix intimes du souvenir et les paysages actuels.