Claire Hannicq et Clément Richem sont deux artistes qui depuis deux ans construisent et restaurent l’atelier et la maison dans laquelle ils vivent en parallèle de leurs pratiques artistiques.
La maison et plus largement l’ensemble des bâtis qui se trouvent sur ce lieu de résidence témoignent d’une histoire que j’ai envie et besoin de faire apparaitre dans mon projet.
À la fin de la seconde guerre mondiale le village de Anould fut détruit par les nazis. La famille qui habitait là où Claire et Clement résident aujourd’hui a construit une petite cabane en bois pour y vivre, le temps de reconstruire leur maison et la porcherie, une «cabane de sinistré». Cette cabane est toujours présente au milieu du jardin et manque une partie de sa toiture.
L’idée est de restaurer la toiture de cette cabane, ou du moins la partie manquante. D’utiliser les tuiles, la charpente et la gouttière comme support pour intervenir graphiquement dessus.
Les outils mis à ma disposition en plus de ceux dont je dispose me permettent de rendre ce projet réalisable. Tout comme les différentes familles ayant habité sur ce lieu, j’aurai la chance de pouvoir participer à mon tour à la restauration de l’une de ces habitations, mais cette fois-ci sous le prisme d’un projet pleinement artistique.
La seconde piste envisagée pour cette résidence viendra en complément de la première. L’idée est d’utiliser la briquette de chauffage comme élément de construction pour une installation artistique éphémère. J’ai par ailleurs à ma disposition deux presses à briquettes qui seront la base pour des ateliers collectifs et des projets pédagogiques.