Comment écrire ?
Cette fois, nous voulons retrouver l’humain.
Cette fois nous voulons transmettre ce qu’on a nous transmis.
Pour cela, nous souhaitons être mis·e en relation avec des résident·e·s d’Ehpad afin de recueillir leurs histoires, leur opinion sur le consentement.
Nous voulons les questionner, savoir comment ils et elles se sont senti·e·s respecté·e·s et écouté·e·s dans leur jeunesse. Et leur demander ce qui, de leur point de vue, a changé aujourd’hui.
Dans un premier temps, nous souhaitons recueillir leurs témoignages. Ensuite, nous leur présenterons Jo et Sam, nos deux camarades de Ni oui ni non c’est non. Que pensent-ils et elles des questions que Jo et Sam se posent ? Se sont-ils et elles posés les mêmes questions à leur âge ? Comment ont-ils et elles trouvé les réponses ?
Nous écrirons alors, et entretiendrons ce lien pendant une à deux semaines de résidence. Dans l’idéal, nous aimerions pouvoir le plus possible passer de l’écriture au plateau, afin de chercher notre langage commun, en créant sur scène ce que nous avons entendu la veille ou le matin-même.
Nous passerons ensuite une à deux semaines de résidence exclusivement sur le plateau et expérimenterons notre deuxième binôme. Cette deuxième partie se fera en lien étroit avec Chloé Marchandeau-Fabre à la scénographie et Salvatore Iaia à la composition musicale.
L’objet comme langage.
Dans Ni oui ni non c’est non, nous étalons l’équivalent de deux grosses valises pleines de vêtements sur le sol, en tas, comme un corps qui se meut et qui se transforme tantôt en personnages extérieurs, en animaux, en costumes, en cookies, en jeux. Ce nouveau corps raconte sans les mots ce que ne peuvent exprimer nos deux personnages par la parole. Le Non dans mon silence s’inscrira dans la continuité de cette recherche.
Comment écrire ?
C’est à travers un texte fort, une musique impactante, des comédien·ne·s engagé·e·s, une création en lien avec l’objet et la marionnette que nous décidons d’écrire. Plus que libérer la parole d’aujourd’hui, nous voulons permettre au théâtre de raconter l’indicible, le passé qui s’efface, qui s’oublie quand on veut l’oublier, presque malgré nous.