La compagnie Attanour porte les créations de Laurent Prost-Deschryver et d’Alika Stenka depuis 2020 et la création de allen’s hell, inspiré par la figure et l’œuvre d’Arthur Rimbaud. « Je suis maître en fantasmagories » clamait le poète dans son ouvrage Une Saison en enfer ; une phrase que la compagnie fait sienne en convoquant l’inquiétante étrangeté de la marionnette, la fantasmagorie foraine, les expérimentations visuelles et sonores, le spectre et la machine comme acteurs auprès du corps dansant… les deux artistes se rejoignent dans un théâtre sorti des carcans formels « où les différents arts se déploient et s’interpénètrent pour donner naissance à un dialogue avec l’outre-tombe ».
Avec Le Cri de la Poupée, Alika Stenka poursuit un travail de création entamé avec le solo à quand la flamande est devenue rose, prolongé avec le spectacle Le Cri de la Vierge, et développé aujourd’hui en une forme autonome destinée à être diffusée hors des théâtres. Sur scène, un cycle de vie se dessine petit à petit, le corps erre entre jouets d’enfance et carcasse de fin de vie, évoluant entre la jeune fille et la poupée en une sorte d’« Alice au pays des automates ». En plus de répétitions ouvertes au public, Alika s’est essayée pour la première fois à l’organisation d’ateliers de création de masques auprès de lycéens.