Ayant étudié la gravure et la céramique, Valentine Cotte invoque le dialogue du dessin et de la terre pour explorer l’ambiguïté des corps. Son travail, entre images et objets, évoque des figures hybrides, humaines et animales, amenant une réflexion sur la nécessité de « prendre soin » au contact de matériaux vulnérables : Valentine « sculpte comme on soigne une plaie ». Autant d’appels à la résilience collective et à la réécriture d’histoires silencieuses, à la croisée de l’écoféminisme, du post-humanisme et d’un médiéval émancipateur.
Travaillant sur les contes et légendes vosgiens, Valentine Cotte a souhaité faire référence à la figure subversive de Jeanne d’Arc. Réalisant un plastron en céramique détournant l’armure militaire, elle y a représenté les histoires « simples et populaires » collectées auprès des habitants « afin de montrer et célébrer une autre façon de raconter que celle qui bénéficie aux héros ». En plus d’une sortie de résidence, elle a mené avec l’atelier Faires des initiations à la céramique à destination d’artistes et de patients d’un centre de désintoxication, ainsi qu’une randonnée contée ouverte à tous.