En domestiquant le feu, l’être humain a fait entrer les flammes dans nos habitations. Point névralgique de nos demeures la cheminée en a même donné le nom : le foyer. Objet nécessaire à notre survie, source de chaleur et espace de sociabilité, la cheminée peut aujourd’hui être rapprochée du rôle qu’ont pris les écrans dans nos vies quotidiennes : une lucarne que chacun observe dans la même direction. Le feu de cheminée est devenu lui même une image plutôt qu’un besoin.
L’atelier Faires se situe à Anould. Cette commune fait partie de celles qui célèbrent le solstice d’été par la construction puis l’embrasement d’un grand bûcher. Par cette action, elle (re)met en place un temps de rassemblement autour d’un foyer.
Le nom de la commune fait écho à cet événement avec l’idée de lien entre les habitants ainsi qu’à l’élément bois : Anould viendrait de « aux nœuds » – et/ou du fait que ce soit un lieu où se trouvent des aulnes. La première hypothèse est issue du fait que les habitants avaient créé des chemins en entrelaçant et nouant entre elles des branches d’arbrisseaux. Ils façonnaient la nature, l’entremêlait pour se retrouver.
C’est autour de la chavande du solstice et de la notion de construction, de liens que s’élabore le projet « Foyers ».
Je souhaite réaliser des sculptures en céramique inspirées par la forme du bûcher et par l’univers du rusticage (art rustique visant à imiter le bois). Elles seront recouvertes d’émaux de cendres recueillies sur place.
En parallèle, je ferais à mon tour foyer lors de divers ateliers collectifs en transmettant le savoir-faire de la céramique. Les notions de tissage, bûcher, artefact etc. seront les bases de ces rencontres.
// DATES :
– du 19 juin au 1er juillet
– du 10 juillet au 6 août (la date de fin pouvant être déplacée à quelques jours plus tard en fonction de l’avancée des céramiques.)