Au cours des dernières années, la population d’abeilles a considérablement diminué. Sans abeilles plus de plantes, plus de nourriture, et donc plus d’humains. Afin d’éviter la catastrophe écologique, les chercheurs ont inventé des drones pollinisateurs pour remplacer les vraies abeilles. En assurant la reproduction des plantes, ces drones pollinisateurs seraient chargés de la fonction créationnelle, réservée à l’origine aux êtres vivants. Quelle est la place de l’humain dans un monde où les drones assument la responsabilité du processus primaire de reproduction et de création ?
C’est avec cette question fondamentale que Veronika Akopova, chorégraphe-interprète de la cie Bok o Bok, s’est installée avec son équipe dans la ville d’Obernai pour travailler à leur nouvelle création : Flying bodies across the fields, une pièce pour quatre interprètes et un essaim de drones.
Accueillie dans l’école municipale de musique, de danse et de dessin de la ville, la compagnie à pu profiter de ces semaines de résidence pour construire toute l’évolution dramaturgique et chorégraphique de la pièce, avancer le travail de création numérique essentiel pour l’essaim de drones, mais aussi dégager les différents axes de travail pour les périodes de résidence qui ont suivi.
La présence de la chorégraphe a aussi été l’occasion de mettre en œuvre des ateliers avec les élèves de l’école de danse. Toujours en lien avec la création de Flying bodies across the fields, ces derniers ont pu découvrir les sources d’inspiration de la pièce et s’approprier les instruments de travail corporel et de composition chorégraphique mis en œuvre par la compagnie : désapprendre les mouvements habituels, pour trouver des formes inattendues, produites par des algorithmes ludiques, voilà le programme de cette salve de résidence.
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