Tous les jours, matin et après-midi, pendant une semaine, Lisa et Waldémar se sont rendus à la Ruche de Marange-Silvange pour travailler avec un groupe de 15 enfants. L’objectif était clair: jouer un spectacle d’une trentaine de minutes à la fin de la semaine, devant un public composé des autres enfants et des parents.
Un spectacle dont la trame narrative serait décidée par les enfants.
Les séances étaient divisées entre apprentissage du répertoire musical et jeux théâtraux pour gagner en aisance sur le plateau. Nous avions pour objectif de leur apprendre 5 chansons.
Chaque apprentissage était préparé avec des exercices et des jeux: Soundpainting, échauffement vocal, jeux de rythme.
Pour la narration, ces 5 chansons étaient à la fois des jalons pour structurer l’histoire mais aussi des sources d’inspiration pour l’histoire en elle même.
Côté théâtre, Waldémar utilisait ses compétences et sa boite à outils du théâtre d’improvisation, pour amener les enfants à créer des tableaux vivants, être à l’aise avec le mime, et avec le jeu de comédien.
Au milieu de la semaine, le mercredi, nous avions abordé l’ensemble du répertoire, une partie était déjà su par cœur, nous avons donc mené un atelier de création narrative. Les enfants furent répartis en petit groupe de 3 et munis d’écriteaux avec le titre des chansons. Ils eurent pour consigne de nous inventer une histoire à travers les chansons.
Dans un deuxième temps, chaque groupe nous a présenté son histoire avec l’ordre d’apparition des chansons tel qu’ils l’ont imaginés dans l’histoire.
Nous avons pris des notes de toutes les idées des enfants.
Le soir, une fois rentrée dans leur petite location, Lisa et Waldémar ont concocté une histoire à partir des idées des enfants entendues plus tôt, pour leur proposer une version le lendemain.
Les journées du jeudi et du vendredi furent consacrées à la création du spectacle et aux répétitions, les enfants étaient sacrément force de proposition pour chaque tableaux, chaque saynètes
Les dialogues furent décidés en pure écriture de plateau, la mémoire des enfants étant hyper puissante, ce fut très facile de se passer de texte papier. D’ailleurs cette technique de création permet un engagement total des petit.es comédien.nes qui prennent plaisir à réfléchir à leur réplique au déroulé de l’histoire, aux mots, aux mimes.
C’était spontané et frais.
Le jeudi soir le spectacle était monté, les chansons sues par cœur, il nous restait la journée du vendredi pour filer et ajuster les différentes scènes.
Le vendredi nous avons commencé par un filage arrêté pour un travail de précision sur les musiques, sur la danse, sur le jeu.
Puis nous avons filé l’ensemble du spectacle.