Le travail de Léonce Noah, chorégraphe, danseur et artiste plasticien ivoirien, convoque les langages hétérolingues qui sont les siens : le baoulé, le français et particulièrement le nouchi, le parler d’ivoiriens de classe populaire, langue métissée et créolisée. Son travail de composition chorégraphique engage les gestes du quotidien et explore avec spontanéité la constante transformation du corps et de l’espace. Son écriture, arrimée au corps, traverse la mouvance et l’oralité des langues en même temps qu’elle questionne l’héritage colonial et les règles et représentations de la danse occidentale.
Avec l’équipe du Centre d’Animation Sociale et Familiale Bisch’Art de Bischwiller, Léonce Noah a poursuivi sa recherche autour de son solo chorégraphique, baptisé Dézolé du Xilence. Sur place, il a proposé aux habitants des ateliers chorégraphiques en lien avec sa recherche (dans et hors les murs), des répétitions publiques et a présenté des extraits de son solo à l’occasion de deux représentations.