Dans l’Ombre de Schwarzenegger part de cette faille qui craque à la puberté, de ce moment quand on mue, quand on nous demande d’être un homme ou une femme, de l’être absolument, parfaitement.
Julien, il est né assigné homme, il est cisgenre, il est hétéro. Il a tout, tout ce qu’il faut pour être un homme, un vrai. Sauf qu’il est jamais comme il faut. Il est trop féminin, trop sensible, trop doux.
Marguerite lui il est né assigné femme, il est non-binaire, il est pansexuel. Il est de ces identités qu’on connait pas vraiment, qu’on reconnait à peine, alors évidemment le genre ça l’a travaillé, le masculin même ça l’a rongé.
Ce spectacle c’est un désir de raconter un malaise face à un masculin qu’on nous impose et qui nous correspond pas, de dire la quête de soi dans un monde incapable de prendre en compte la pluralité de l’humain, de ses genres, de ses expressions de genre. On veut le raconter parce qu’on sait qu’on est pas les seul.e.s, que cette faille, que ce malaise face aux injonctions de genre, on les partage tou.te.s, que le masculin est pluriel et très loin du carcan viriliste qu’on nous impose, qu’il est temps de montrer.
Pendant cette résidence nous souhaitons continuer l’exploration au plateau des thèmes du corps, de la figure du père, de la transmission et aboutir à un texte final et une maquette de spectacle.