Cela fait trois ans et pourtant je reste surprise par le côté invraisemblable de cette compagnie. Chaque année, je vois évoluer l’équipe dans un chaos constructif, je nous vois vivre ensemble, jouer, rêver, chercher nos modèles, nos valeurs, notre place. À ce titre, notre dernière création, Les Pins Verts, a agi comme un révélateur : nous n’étions plus une simple équipe, mais différents membres d’un même ensemble. Nos esprits construisaient une conscience collective, une ruche, un être divers à plusieurs têtes, une chimère.
Cette chimère se compose de nos visages, mais aussi de nos talents, de notre générosité. Alors que certain·e·s écrivent, d’autres sont force de proposition au plateau, d’autres encore sont musicien·ne·s. À travers des allers-retours excentriques de la table au plateau, une méthode stimulante et cohérente émerge, émanant de notre chaos constructif la création collective.
Comme dans le théâtre antique, la pièce sera guidée par un travail de choeur. Accompagné de musique et de chant, il fait surgir l’action tout en la questionnant, cherchant par là à explorer un monde qui traque ses chimères sans en connaître l’origine. Quelles formes prennent-elles ? D’où viennent-elles ? Que cherchons-nous à travers elles ?
Résumé :
C’était il y a longtemps, ou bien dans longtemps.
?Entre ici, nulle part, et partout.?
Quelque part où les chevaux volent, où les fourmis entrent en guerre.
?Là où les mythes, les dieux et les rêves vivent avec nous, êtres humains
Il paraît quune chose terrible est arrivée. ?Une chose à trois têtes que personne ne voit. ?Enfin, cest ça qui se dit.
?D’où ça vient ? Quest ce que ça veut ? On peut s’en débarrasser avec du spritz anti fourmis ?
Une aventurière combative et bornée se jette dans cette échappée précipitée en quête de réponses.
Nous l’appellerons Bellérophon.