La compagnie nancéienne Kosa embrasse une vision engagée de la danse contemporaine. Autour d’un registre hybride entre danse et théâtre, Kosa développe son langage et son répertoire en réaction aux enjeux de société, explorant des problématiques contemporaines pour y apporter des outils de réflexion et de compréhension. A chaque projet son vocabulaire chorégraphique pour traduire au mieux la thématique abordée ; laquelle, quelle que soit sa complexité, s’exprime via « un message résolument optimiste de confiance en l’avenir, qui passe par le changement et la collaboration entre les êtres humains ».
Selon l’autrice Martine Delvaux, le « boy’s club » est un laboratoire des virilités, le lieu fermé de l’entre-soi masculin. Une formule que s’approprie la compagnie Kosa pour interroger l’identité masculine et la nécessité de la réinventer à l’aune des combats pour l’égalité des genres. Les artistes adoptent une autre formule, celle de l’historien Ivan Jablonka, pour tracer le cap de cette première création : la quête de « l’homme juste ». En parallèle à la résidence de création au Laboratoire chorégraphique de Reims et au Pôle Danse des Ardennes, classes ouvertes, répétitions publiques et sorties de résidence ont permis de partager le processus créatif de Boy’s Club avec les publics.