Basée à Strasbourg, la compagnie de théâtre Conférence pour les arbres construit son identité artistique autour de la question de la fin du monde et de l’effondrement. Composée de personnes queer, racisé.e.s ou handicapé.e.s, elle est convaincue qu’« on ne construit pas un monde nouveau sans remettre en question les codes de l’ancien ». La compagnie imagine des récits visant à nourrir « les imaginaires de l’après » et construit des esthétiques « au croisement du naturel et de l’industriel, mais aussi de l’analogique et du numérique ». Pluridisciplinaire, mais accordant une place centrale au texte, la compagnie crée des spectacles se déployant à une échelle humaine et intime.
La compagnie a été accueillie en résidence au Syndicat Potentiel et au TAPS, à Strasbourg, durant trois semaines, pour la création de À la tâche à venir (celle d’enterrer le monde). Celle-ci est constituée de trois tableaux, chacun mettant en jeu un dialogue entre deux personnages, une nuit, dans une forêt. Oscillant entre ancrage dans notre présent et regard vers le futur, ces trois tableaux questionnent tour à tour notre rapport à l’effondrement, au deuil et à la reconstruction du monde. La résidence s’est conclue par une représentation publique suivie d’un temps d’échange avec le public.