Suite à l’invitation du Pôle Spectacle Vivant de Saint-Dié-des-Vosges et pour la 33ème Édition du Festival International de Géographie à Saint-Dié-des-Vosges, Leonardo Ferreira, un acteur du corps acrobatique, propose une Carte blanche – environ 35 minutes InSitu. Le travail de Leonardo Ferreira, s’apparente InSitu à une réel proposition d’artialisation :
« Le processus d’artialisation montre comment le regard paysager résulte d’une construction culturelle, historiquement datable (genre pictural paysager à partir du XVIe siècle) qui donne à voir le paysage, non par la simple juxtaposition d’éléments visuels épars, mais plutôt comme une structure d’ensemble, sorte de modèle paysager à usage de contemplation qui doit beaucoup aux codes culturels de la représentation artistique. Le concept d’artialisation s’infiltre depuis la fin des années 1990 sur le terrain notionnel de la géographie en invitant à repenser le regard paysager, en lien avec le paradigme sur l’organisation et la différenciation des espaces. »
Yves Petit-Berghem et Tiphaine Deheul, 2018
Ce processus se dépliera grâce au langage acrobatique (Leonardo Ferreira) et au langage musical live de guitare portugaise (Miguel Amaral).
Jouer avec les mémoires des origines, la mémoire du corps ancestral, la mémoire historique du lieu même qui accueille toutes ces strates temporelles, en tant que agrées – surface de exploitation d’une acrobatie errante. Tout cela valsé au rythme des griffures des cordes de la guitare portugaise.
Pour cette 33ème édition, le Portugal étant le pays invité, c’est donc tout naturellement que la Compagnie ERRÂNCIA dont le responsable artistique, Leonardo Ferreira est portugais, se prête au jeu de la carte blanche. L’artiste sera le trait d’union entre son pays d’origine, le Portugal, et son pays d’accueil, la France.
Synopsis :
Le Portugal porte son regard vers l’océan – l’ailleurs.
Convoquer des paysages sonores et retrouver le voyage intérieur des origines. Des airs de guitares. Des embruns des impasses brumeuses et labyrinthiques… Et ce qui soulève le coeur de mélancolie et la découverte de nos passés vers un futur. Pour cela se mettre en errance. Déambuler. Dans ce qui nous fait être étranger pour saisir le lieu du commun. Venir d’ailleurs et s’enraciner…
Le corps glisse, le corps chavire, le corps dérape, le corps percute, le corps vagabonde, le corps s’envole ; l’âme acrobatique
D’un côté la falaise, l’humidité et brume Atlantique, la chaleur et l’océan – l’immensité des VAGUES.
De l’autre côté le froid rude et sec, ciel étoilé, l’altitude, les sapins, la neige et la brume dans le creux des vallées – l’immensité forestières.
Entre les gris et les bleus – le blanc d’écumes et de neige dessinent d’autres reliefs…
Le corps glisse, le corps chavire, le corps dérape, le corps percute, le corps vagabonde, le corps s’envole ; l’âme acrobatique
Leonardo Ferreira
Distribution :
Conception et écriture : Leonardo Ferreira ; De et avec Miguel Amaral + Leonardo Ferreira ; Administration de production : Margareth Limousin
Production : Cie Errância