Ayant étudié la gravure et la céramique, Valentine Cotte invoque le dialogue du dessin et de la terre pour explorer l’ambiguïté des corps. Entre images et objets, elle évoque des figures hybrides, humaines et animales, amenant une réflexion sur la nécessité de « prendre soin » : l’artiste « sculpte comme on soigne une plaie », à la croisée de l’écoféminisme, du post-humanisme et d’un médiéval émancipateur. Lors d’une première résidence Jeunes Estivants en 2023, Valentine, dans la lignée de sa volonté de « réécrire les histoires silencieuses », s’est penchée sur la figure de Jeanne d’Arc, qu’elle continue d’explorer cette année.
Après avoir créé un plastron en céramique détournant l’armure militaire en y représentant des histoires « simples et populaires » collectées auprès d’habitants, Valentine a effectué la même démarche pour la réalisation d’un masque de Jeanne d’Arc qui serait « son » visage, mélange de tous les récits et iconographies récoltés. Les ateliers de céramique effectués en milieu carcéral, une expérience nouvelle pour l’artiste, lui ont permis de recueillir de la part des participants des représentations venues alimenter son projet, tout en inscrivant celui-ci dans « une dimension politique du soin ». Une exposition est prévue en mars 2026.

